Dans cet article publié sur le site Internet des CRHA et intitulé “L’intelligence émotionnelle : la compétence managériale du futur”, nous pouvons lire que “les deux tiers des résultats d’une entreprise sont dus aux compétences émotionnelles des gestionnaires”.
Selon Daniel Goleman, le docteur en psychologie à l’origine de cette affirmation ainsi qu’Estelle Morin, professeure à HEC Montréal et directrice du Centre de recherche et d’intervention pour le travail, quatre aptitudes seraient nécessaires à développer chez le leader (d’entreprise ou autre) souhaitant faire preuve d’une plus grande intelligence émotionnelle :
La conscience de soi (ou se reconnaître soi-même ainsi que savoir reconnaître ses émotions)
La gestion de soi (ou maîtrise de soi)
La conscience d’autrui (ou empathie)
La gestion des relations (ou aptitudes sociales)
Goleman y ajoute la dimension motivationnelle (la motivation), soit la passion de travailler pour d’autres motifs que l’argent ou le statut social, d’autant plus que le leader intelligent émotionnellement “connaît son pouvoir et ne se permet pas de réagir dans l’ego”. Selon lui, “le leadership conscient est donc le résultat d’un long travail interpersonnel et non une compétence en soi”.
Et il cite Gandhi : « Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. »
J’ai trouvé cet article fort intéressant et n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec ces dirigeants puissants de notre monde qui abusent de leur pouvoir sur autrui et en font une arme de destruction massive plutôt qu’un outil fort brillant de construction et de consolidation menant à l’épanouissement de nos sociétés plutôt qu’à leur déclin. Menant aussi, très certainement à l’émergence de société plus heureuses et souveraines.
Utopique ? Possiblement. L’actuelle état des choses en Ukraine peut nous en faire douter. L’homme derrière l’initiative de guerre est soi-disant fort brillant, mais à quel point est-il conscient de son pouvoir sur les autres, de ses paroles, de ses actes et de leurs impacts?
Si l’intelligence collective, la créativité et l’innovation sont précurseurs des entreprises et des sociétés les plus pérennes, comme le conclut cet article, “elles se retrouveront en queue de peloton à la fin de la décennie, si elles existent encore!”
Source : https://ordrecrha.org/fr-CA/ressources/revue-rh/volume-22-hors-serie/intelligence-emotionnelle
