Trouver sa voie professionnelle sans plus attendre

deux hommes assis de dos qui regardent la mer; un plus jeune et l'autre plus âgé

Bonheur et quête de sens dans sa vie personnelle comme professionnelle

Ils semblent tout avoir et semblent surtout connaître la recette du bonheur. Ils ont l’air bien. Sereins. Pendant ce temps, d’autres errent et se questionnent sur le sens de la vie, de la mort et broient du noir à tout remettre en cause et en question. Ils se butent, ils peinent. Ils n’ont pas l’air bien; ne sont pas sereins. La joie de vivre ne semble pas être un luxe qui soit donné à tous.

Mais de quoi est-il réellement question lorsqu’il s’agit de joie de vivre? De biologie, certes, pour certains et d’attitude, possiblement, pour d’autres. Disons de perspective. Bien entendu, d’un point de vue biologique, l’égalité des chances n’existe pas. Tout le monde n’a pas la même capacité à générer naturellement, de façon équilibrée et autonome l’hormone du bonheur, ni à trouver, par la seule voie de la méditation ou du yoga, la sérénité, le calme ou la paix intérieure. Ça semble être plus compliqué que cela. Un tantinet. De façon générale, je crois toutefois que nous détenons le pouvoir intrinsèque de nous orienter vers ce qui nous apparaît être bon pour nous. Comment ? En devenant plus à l’écoute de soi. En devenant plus sensible à ses intuitions, soient ces petites voix intérieures que l’on tait souvent trop à tort, laissant notre éternel ego l’emporter, nous conduisant ainsi chaque fois sur la voie de service, voire d’accotement…celle du “en attendant”…

Le bonheur : un choix ? L’empowerment ou l’art de prendre voire de “reprendre” sa vie personnelle ou professionnelle en main

Cela me fait penser à cette pièce de théâtre, En attendant Godot, de Samuel Beckett (1948), où deux vagabonds attendent Godot, cet homme qui ne viendra jamais, mais qui leur a promis qu’il viendrait. Tous deux attendent et attendent ce Godot, dans un élan d’espoir de voir leur vie changer avec l’arrivée de ce…”Messie”. Toutefois, Godot se faisant de plus en plus attendre, cet espoir s’évanouit peu à peu, laissant place aux inquiétudes, à la peur, aux doutes et à l’ennui. Les deux hommes, Vladimir et Estragon, ont remis leur destin et tout leur pouvoir entre les mains de cet homme “imaginaire” qu’est Godot. Godot, c’est un peu l’analogue du bonheur, que tant attendent venir de l’extérieur, comme s’il surgirait d’un monde lointain, venu pour les sauver enfin du platonisme ambiant ou de la morosité. Et si, ce qui distinguait les hommes joyeux et sereins des hommes mornes et tristes était leur capacité à se mettre en action, en harmonie avec leurs talents, leurs rêves et leurs ambitions? Probablement, me direz-vous…mais plus évident à dire qu’à faire, très certainement. Encore une fois, croire en soi et en ses projets ne serait pas l’affaire de tous, mais je crois que plus de gens qu’il n’apparaît auraient la capacité de le faire s’ils se donnaient le droit et l’opportunité d’y parvenir. Le bonheur serait-il ainsi un choix? Peut-être. Il commencerait du moins par le choix, la décision d’en finir avec la passivité et la lassitude. Le choix de se mouvoir et de prendre sa vie en main, avec courage et détermination.

Le bonheur fugace. Courir après le bonheur au travail comme dans sa vie

Ce que j’avance est possiblement perçu, voire jugé comme étant très utopiste. J’en conviens, le bonheur est utopique en soi puisque tout le monde passe sa vie à le chercher sans nécessairement le trouver ou croire l’avoir trouvé. Le bonheur est une forme de mirage, que l’on croit avoir perçu l’espace d’un instant, croyant l’instant d’après n’y avoir que rêvé, tellement fugace est-il.

L’espoir d’un monde meilleur et plus heureux : le bonheur au travail comme à la maison

Et si l’on choisissait d’y croire? De croire finalement en un monde meilleur que l’on s’afférerait à créer soi-même? De croire en soi et en son pouvoir d’agir? De croire que l’on puisse générer le bonheur à partir de ses propres choix et de ses propres actions, en apprenant à mieux se connaître, s’écouter, se pardonner, voire se donner une deuxième et troisième chance. En apprenant aussi à s’aimer, à se faire confiance, à jouir de ses petites victoires plutôt qu’en se préoccupant seulement de ses défaites. En apprenant finalement à reconnaître ses compétences tout en travaillant à les renforcer et à les développer.

Trouver son “X” ou trouver sa vocation

Avoir trouvé son “X” n’est possiblement pas un statut permanent. Certes, la vie change, nous dégrade ou nous ravive à son gré. Nous sommes loin de tout pouvoir contrôler. Les deuils passent, les transitions et les saisons. Les douleurs font leurs ravages comme les joies quotidiennes nous nourrissent jusqu’au prochain chagrin. Ainsi va la vie. Toutefois, nous pourrions nous rappeler qu’attendre Godot fut un leurre pour nos deux vagabonds, sur leur voie de service. Incarner l’espoir que l’on porte risque fort bien de nous mener bien plus loin.

Suffit de croire que nous avons le droit, nous aussi, d’emprunter la voie rapide, celle qui mène au cœur de soi et à l’étincelle de joie permettant au bonheur de jaillir, plus souvent qu’autrement.

Le bonheur serait ainsi un choix. Peu évident à assumer. Peu évident à faire et ce, pour des tas de raisons que notre raison ignore trop souvent.

L’anxiété, la dépression, le stress et l’angoisse sont parfois des manifestations de notre ego souffrant, qui lui s’occupe a tort de nous faire croire à l’illusion que seules ces choses noires et dures existent puisque nous les avons un jour connues. Comme s’il fallait s’y faire ou se rendre à l’évidence que notre vie ne pourrait devenir autre chose de plus lumineux ou de plus beau. À son tour, notre Soi, notre âme, si vous préférez, ne demande qu’à être écoutée, entendue et respectée. À nous de la faire triompher en choisissant de la faire passer au premier rang de nos préoccupations. En choisissant de nous aimer et de nous honorer comme être unique et tout-puissant. Puisque nous le sommes, bien évidemment. Du moins, nous avons le droit d’y croire et d’essayer d’y parvenir.

Apprendre à se connaître et à s’écouter est à mon avis la clé vers une vie meilleure qui nous ressemble et nous sied.

S’orienter vers soi

S’orienter vers soi commence par la connaissance de soi. Parce que c’est bien en nous que tout se passe et que tout se crée. C’est à partir de soi que le mal se propage comme le bien se maintient. En prendre conscience un peu plus chaque jour est comme l’action de poser une pierre nouvelle aux pieds de notre nouvelle vie. Celle que l’on choisit.

À attendre l’herbe qui pousse, le boeuf meurt de faim…(proverbe)

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